ElevenLabs a signé des accords qui permettront bientôt à des célébrités décédées depuis longtemps de vous lire votre prochain livre audio.
ElevenLabs est à la pointe de la recherche en matière de synthèse vocale, de génération de voix d'IA et, de manière plus controversée, de clonage de voix d'IA.
La semaine dernière, la société a lancé son application Reader qui permet aux utilisateurs d'écouter n'importe quel texte numérique grâce à ses voix IA. Grâce à ses nouvelles offres, des voix emblématiques seront ajoutées à l'application.
ElevenLabs a signé des accords de partenariat avec les familles de Judy Garland, James Dean, Burt Reynolds et Sir Laurence Olivier pour qu'elles fassent partie de la bibliothèque de voix de l'application Reader.
L'application Reader "prend des articles, des PDF, des ePub, des bulletins d'information, des livres électroniques ou tout autre texte sur votre téléphone et le transforme en une voix off riche en émotions et consciente du contexte".
Dustin Blank, responsable des partenariats chez ElevenLabs, a déclaré : "Judy Garland, James Dean, Burt Reynolds et Sir Laurence Olivier comptent parmi les acteurs les plus célèbres de l'histoire. Nous respectons profondément leur héritage et sommes honorés que leurs voix fassent partie de notre plateforme."
Que penseraient les stars de l'affaire ? C'est la question à laquelle les proches qui gèrent leur patrimoine ont dû répondre en leur absence.
La fille de Judy Garland, Liza Minnelli, a déclaré : "Il est passionnant de voir la voix de notre mère accessible aux innombrables millions de personnes qui l'aiment. Grâce à la nouvelle technologie spectaculaire offerte par ElevenLabs, notre famille est convaincue que cela permettra à de nouveaux fans de découvrir Mama, et que ce sera passionnant pour ceux qui chérissent déjà l'héritage inégalé que Mama a donné et continue de donner au monde."
Quelle est la prochaine étape ?
Les voix générées par l'IA risquent de perturber de plus en plus les acteurs vocaux. La concurrence avec les voix emblématiques du passé ne va pas faciliter les choses.
L'Australian Association of Voice Actors (AAVA) a récemment déclaré à une commission parlementaire chargée d'enquêter sur l'IA que les emplois d'environ 5 000 acteurs vocaux locaux étaient menacés. Même les stations de radio envisagent d'utiliser des voix d'IA pour remplacer les humains.
La capacité à créer des voix d'IA émotives et fidèles est incontestée. La question de savoir si elle est éthique ou si elle devrait être légale est de plus en plus controversée.
Il existe actuellement peu de restrictions, voire aucune, concernant l'utilisation de clones vocaux de l'IA. célébrités célèbres. Nous avons vu des personnes recréer du contenu à l'aide d'un clone de la voix de l'humoriste George Carlin.
Le musicien canadien Drake a été fortement critiqué lorsqu'il a utilisé un clone IA de la voix de Tupac Shakur dans l'une de ses chansons.
Drake s'est retrouvé sur le banc des accusés lorsqu'un Une chanson générée par l'IA intitulée "Heart on My Sleeve" (Le cœur sur la manche) qui semble mettre en scène Drake et The Weeknd est devenue virale.
La législation doit rattraper son retard, car de nouvelles capacités permettent à des personnes de tirer profit de voix célèbres.
Le syndicat d'acteurs et d'interprètes, SAG-AFTRA, appelle à soutenir le projet de loi sur l'égalité des chances pour les femmes et les hommes, récemment proposé par la Commission européenne. Loi californienne, Assembly Bill 1836.
🚨Close the loophole of A.I. recreating the voice or likeness of a deceased person (fermer l'échappatoire permettant à l'I.A. de recréer la voix ou la ressemblance d'une personne décédée). VOTEZ OUI à l'AB 1836 ! #ProtectArtists @SenatorUmberg @ScottWilkCA @BenAllenCA @SenatorAshby @CASenCaballero @SenMariaEDurazo @SenJohnLaird @SenRogerNiello @GeneralRoth @SenHenryStern @SenAishaWahab pic.twitter.com/d2HCImnEJF
- SAG-AFTRA (@sagaftra) 27 juin 2024
Le projet de loi AB1836 vise à combler une lacune qui permet actuellement aux gens d'utiliser librement des clones vocaux d'IA de personnalités décédées.
La législation américaine en vigueur interdit l'utilisation de la voix d'une personnalité décédée sur ou dans un produit, mais stipule qu'"une pièce de théâtre, un livre, un magazine, un journal, une composition musicale, une œuvre audiovisuelle, un programme de radio ou de télévision, une œuvre d'art unique et originale, une œuvre à valeur politique ou journalistique, ou une publicité ou une annonce commerciale pour l'une de ces œuvres, ne sont pas considérés comme des produits".
C'est à peu près tout ce pour quoi les gens utilisent des clones vocaux à l'heure actuelle. L'AB1836 veut que ces "répliques numériques" soient considérées comme des produits nécessitant un consentement préalable.
Si AB1836 devient une loi, des accords comme celui qu'ElevenLabs vient de signer seront conclus par nécessité légale, plutôt que par courtoisie.